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La route forestière

Après avoir questionné quelques personnes à la base, j’ai appris que Ekok était une sorte de rocher énorme. A Ndongo, personne n’était jamais allé jusqu’au rocher, mais son existence était connue de tous. Tenant cela en compte ainsi que son étrange représentation sur la carte, j’en ai conclu que ce doit être quelque chose à voir absolument. Ekok se trouve à des kilomètres du dernier point accessible en véhicule motorisé, enfoncé dans la forêt. Néanmoins, il y a un sentier étroit qui démarre à partir de là. Les personnes qui vivent dans la forêt marchent des jours durant sur ce sentier pour se rendre dans des villages éloignés qui se situent dans la forêt. J’imaginais que je pouvais, moi aussi, me rendre dans ces villages par ce sentier, et j’ai donc commencé les préparatifs.

http://jambo.africa.kyoto-u.ac.jp/cgi-bin/CameroonFS/wiki.cgi?action=ATTACH&page=%BF%B9%A4%CE%C6%BB&file=IMG%5F1311%2Ejpg

Les entreprises d’exploitation forestière sont actives en ces lieux. Des dizaines de camions chargés d’énormes troncs font tous les jours des allers-retours sur l’impeccable route principale. La vie quotidienne est, bien entendu, grandement touchée par la présence de cette route. Les biens matériels se déversent inlassablement dans la région. Les camions viennent s’approvisionner en cacao, une culture de rente prisée dans la région. La demande de viande d’animaux sauvages et de poissons séchés destinées aux employés des entreprises d’exploitation forestière continue de grimper. Alors que ces transformations de mode de vie sont en effet intéressantes à analyser, j’ai ressenti que ce que je voulais vraiment observer était la façon dont les habitants de la forêt avaient vécu jadis. Par ailleurs, on voulait faire de ce territoire un nouveau parc national ; comprendre l’impact qu’ont les locaux sur la vie sauvage est une problématique significative de notre étude. Durant l’automne 2001, j’ai rencontré Shiho Hattori, une doctorante étudiant les pygmées dans le village de Maléa-Ancien près de Ekok (aller sur son site pour lire davantage sur son expérience à Maléa). Etant donné que la route a été prolongée jusqu’à Maléa, il est devenu possible d’accéder au village en voiture. Avec son dialecte du Kansai, Hattori m’a dit : « Par là, il y a un rocher avec une vue spectaculaire quelque part dans les bois ». Je lui ai répondu « Tu veux dire Ekok ? » sans hésiter, moi aussi dans le dialecte du Kansai. Ainsi, après avoir terminé mon travail de terrain, et avant de retourner à Yaoundé, il a été décidé que Mlle Hattori, deux autres doctorants (Hirokazu Yasuoka et Kagari Shikata) qui effectuaient des recherches sur des sujets différents, et moi allions nous rendre à Ekok.

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